La semaine dernière, j’ai suivi un séminaire dédié à la croissance économique. Si les interventions ont été de qualité, j’ai surtout été étonné par le nombre d’entrepreneurs avec qui j’ai pu discuter, qui espéraient sortir de la crise actuelle grâce à des subventions gouvernementales. Quelque soit la difficulté rencontrée en raison d’un système grippé, c’est selon moi une aberration de dévier du libre marché, de la compétitivité et de la croissance. La solution consistant à se pelotonner sur soi-même et à se détourner de la mondialisation n’est pas viable : c’est une politique de l’autruche désastreuse à moyen et long terme. Et il est tout aussi inapproprié pour le gouvernement d’intercéder dans le dispositif du marché en arrêtant des prix minimaux ou plafonnés, en répartissant l’emploi, en privilégiant la répartition plutôt que le développement. Car dans cette période de récession économique, les administrations sont fortement tentées d’imposer elles-mêmes ce à quoi le capital doit être affecté, et déresponsabiliser les entreprises. Mais à l’inverse de ce qu’affirment certains, la croissance et l’abondance ne sont pas amenées par les administrations. Elles naissent grâce à la responsibilisation individuelle de chacun. En bref, la solution réside justement dans le fait de donner davantage d’autonomie aux citoyens. La recherche de la prospérité doit être un objectif prioritaire. Si elle est au rendez-vous, plus de citoyens ont une chance de trouver un boulot, le déficit monétaire s’atténue de lui-même, et chacun y trouve des avantages qui concourent à leur tour à accroître la prospérité. La croissance n’est pas bâtie : elle fleurit. Le terme « bâti » suggère que l’abondance comme le travail peuvent être augmentés via un mécanisme constant. Qu’il faut actionner quelques interrupteurs pour faire jaillir de la croissance et des emplois. Pire encore, que les administrations sont plus aptes que tout autre pour presser ces leviers ! C’est cependant absurde. La croissance naît lorsque les hommes et les industries peuvent affirmer leur créativité, conservent leur autonomie d’entreprendre et de conquérir. La prospérité et le travail apparaissent lorsque ceux-ci peuvent en définitive donner ce qu’ils ont de mieux. Mais pourquoi les politiques iraient-ils dans le sens de l’entreprise et du progrès, puisque cette erreur courante est à la source de leur pouvoir et de leur « importance » ? Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site internet sur l’organisation de séminaire à Chicago qui est très bien rédigé sur ce sujet.